Cette section examine les mécanismes concrets qui visent à renforcer les capacités et à continuellement améliorer ou maintenir les capacités des individus, des institutions et des écosystèmes. Bien que de nombreux documents référencés dans cette section se concentrent sur des évaluateurs individuels, d’autres présentent les perspectives spécifiques à un secteur particulier (par exemple, le développement international). En outre, certains documents décrivant les rôles, les responsabilités et les compétences des producteurs ou des gestionnaires d’évaluation incluent des particularités associées à leur contexte.
Six piliers soutenant l’outillage pour la professionnalisation de l’évaluation ont été identifiés.
Les structures institutionnelles font référence à l’existence dans les pays, les régions et les organisations d’un environnement favorable qui souligne l’importance de l’évaluation. Alors que de nombreux pays et organisations internationales ont des politiques et des réglementations exigeant une évaluation régulière de leurs programmes, le Népal, le Maroc et un petit nombre d’autres pays sont allés encore plus loin en incluant des exigences de suivi et d'évaluation dans leur constitution.
L'accès à l'éducation et à la formation comprend l’instruction académique, le perfectionnement professionnel continu par le biais d'institutions académiques, le perfectionnement par le biais des VOPE et par des organisations privées, le mentorat en cours d'emploi et la formation par le biais d'arrangements formels et informels.
La diffusion des connaissances et des bonnes pratiques s'effectue par le biais de revues et de sites Web ouverts et réservés aux membres, tels que AEA365, Centres de contrôle et de prévention des maladies, la Revue canadienne d’évaluation des programmes, le Journal of Multidisciplinary Evaluation et Better Evaluation (qui documente des bonnes pratiques dans une grande variété de sujets à travers des articles et des blogs) et EvalPartners à travers son initiative de formation en ligne. De nombreuses VOPE et organisations internationales font de la place sur leurs sites Web pour des vidéos, de la littérature grise, des articles et des blogs.
Les principes directeurs, les lignes directrices en éthique et les normes de pratique sont disponibles sur les sites Web de la plupart des VOPE. Cette section contient des informations communiquées par l’American Evaluation Association (AEA), l’Aotearoa New Zealand Evaluation Association (ANZEA), la Société canadienne d’évaluation (SCÉ), le Comité d’aide au développement (CAD) de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), l’Association internationale pour l’évaluation du développement (IDEAS), Red de Seguimiento, Evaluación y Sistematización de Latinoamerica y el Caribe (RELAC), le Groupe d’évaluation des Nations Unies (UNEG) et le Programme de développement des Nations Unies pour le développement (PNUD).
Des schèmes de capacités et de compétences des évaluateurs ont été développés par certaines VOPE, notamment la SCÉ, IDEAS, la Société japonaise d'évaluation (JES) et la Société européenne d'évaluation (EES), nombre d'entre elles se fondant sur des publications universitaires. La désignation des catégories de compétences est variée, mais il existe des « points communs surprenants » dans les types de compétences identifiées (à savoir, réflexive, professionnelle / méthodologique / technique, contextuelle / situationnelle, de gestion et de communication interpersonnelle[1]). Par exemple, les catégories de la SCÉ comprennent la pratique réflexive, la pratique technique, la pratique situationnelle, la pratique de gestion et la pratique interpersonnelle; EES couvre un terrain similaire sous les catégories de connaissances en évaluation, de pratiques professionnelles, de dispositions et d'attitudes. Les compétences sont mises à jour à mesure que la profession d’évaluation évolue. Par exemple, la SCÉ a mis à jour ses compétences pour la pratique canadienne de l’évaluation en octobre 2018 – 10 ans après la publication initiale. Bien sûr, il existe de nombreux types d’évaluateurs, avec différentes spécialités, et les profils de compétences doivent être soigneusement élaborés pour prendre en compte cette complexité, inclure toutes les écoles de pensées et éviter l'hypothèse implicite ou explicite selon laquelle la professionnalisation tente de réduire le domaine à un ensemble particulier de compétences.
La reconnaissance des connaissances, des compétences et de l'expérience nécessite un mécanisme formel qui peut prendre la forme d'un système d'accréditation ou de certification.
Les discussions des VOPE partagées dans les boîtes à outils IOCE indiquent que, si les trois premiers piliers identifiés ci-dessus facilitent l’instauration d’une culture de l’évaluation, les trois derniers sont identifiés par les VOPE comme un continuum de progression menant à une exploration éventuelle et à une mise en œuvre des mécanismes concrets de professionnalisation qui conviennent le mieux à la réalité contextuelle de leur VOPE.
Alors, questions pour vous, dirigeants de VOPE : quel est l'état actuel des ressources de professionnalisation dans votre pays? Quels mécanismes pourraient être mis en œuvre dans votre pays, de manière réaliste, compte tenu de l'état de développement de l'écosystème, et dans quel ordre? Quelles ressources votre VOPE pourrait-elle consacrer à la promotion de ces mécanismes une fois en place? Avec quels partenaires pourriez-vous vous associer pour créer des mécanismes de professionnalisation dans votre pays?
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